Il était une fois…un enfant sans histoire ?

« L’enfant sans histoire » relève d’au moins deux sens différents qui peuvent se supplémenter : soit cet enfant n’aurait pas accès à son histoire, soit cet enfant ne ferait pas d’histoires. Ces enfants-là, qui ne sont pas forcément silencieux, se rencontrent essentiellement à un moment de leur évolution qualifié classiquement de « période de latence » – comme si leur vie psychique restait en pause dans l’attente de la crise pubertaire. C’est pourtant durant cette dite-latence que la narration va prendre tant de place dans leur imaginaire, traçant de multiples liaisons entre fictions et historisations, entre commun et sacré. Depuis Gutenberg cette appétence pour les histoires et leur répétition rituelle se matérialisait par la rencontre, plus ou moins aisée, avec l’écriture et le livre. A ce jour, la plongée dans l’espace narratif se passe aisément de la lettre, pour laisser place à « l’image-mouvement » contrôlable du bout des doigts, sans mot dire… ou presque. Qu’en est-il aujourd’hui de cette pseudo « latence » historique ? Comment se tisse et se détisse l’enfance de la psyché dans ses liens à ces histoires hors-texte ? Comment l’analyste travaille avec ces enfants en quête d’histoire et porteurs de lettres archivées ou……

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Madame, lettres d’une schizophrène à sa psy

LE MOT DE L’ÉDITEURMadame, ni demoiselle, ni amie, ni copine : femme. Une femme qui rassemble et réfléchit l’image d’une jeune fille puis jeune femme et mère, entière et construite dans sa structure originale, originelle, qui se reconstruit. Elle est lue, entendue, regardée comme sujet, non comme objet de soin ou d’étude. Une femme à la place d’une autre, petite dame ou grande dame qu’importe. Si la place est celle d’un Grand Autre, c’est une autre qui l’accompagne, l’écoute et lui répond. Pour Marion, La place n’est pas vide, et la rencontre se présentifie dans la distance infranchissable du Réel.Madame, ni amante ni maîtresse : une figure de l’amour courtois, que l’on emmène avec soi en croisade, une correspondante de guerre qui alimente les rêves et les fantasmes d’un amour impossible et interdit, qui protège et canalise les débordements d’un chevalier en campagne identitaire, serait-il Jeanne d’Arc ou Lucifer. Un amour qui précipite les formations de l’inconscient de l’Imaginaire.Madame, ni ordonnatrice, ni féministe, ni opportuniste, dans cette partie de trente ans, elle ouvre les voies du transfert, elle entre en jeu, le je du sujet qui déplace sur l’échiquier de sa vie, les cavaliers, les pions, les fous, représentants des……

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Bulletin d’inscription

BULLETIN D’INSCRIPTION Les robots ont-ils un inconscient ? 23-24 novembre 2019 23 rue Malus, Lille Nom, prénom : Adresse : Mail : Ο Inscription avant le 1er novembre 2019 : 50 € Ο Inscription après le 1er novembre 2019 : 60 € Ο Etudiant.e (sur justificatif) : 20 €   Ce bulletin accompagné de son règlement par chèque à l’ordre de « École psychanalytique des Hauts de France » est à adresser à Christian Colbeaux, 1 bis rue Jean Bart, Apt C501, 59000 Lille

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Déclaration des associations psychanalytiques brésiliennes

  Introduction de Gérard Pommier Oui, l’inconscient, c’est le politique ! C’est tel quel que Lacan l’a énoncé. L’inconscient porte l’histoire. Tout d’un coup, un peuple se révolte, alors que personne ne s’y attend. Élu grâce à un coup d’état judiciaire, Bolsonaro est un nostalgique de la dictature militaire. Les associations Psychanalytiques Brésiliennes viennent de prendre position contre ses derniers coups de force. Dérogent-ils en cela a leurs positions de Psychanalystes ? Ne se sont-ils prononcés qu’à titre de citoyens ? Non, car quelle est la tâche du Psychanalyste, sinon de libérer la parole ? Et la parole est étouffée sous une dictature. Les collègues qui prônent la « neutralité » collaborent en réalité à l’oppression. Freud n’a jamais cessé de prendre des positions politiques. Fidèles à sa leçon, nous nous déclarons solidaires de nos collègues Brésiliens. MANIFESTE DE CONDAMNATION ET REJET De la part des associations Appoa, Laço analitico, Maiêutica Florianopolis, Praxis lacaniana Nous, les Psychanalystes unis pour la démocratie, condamnons les déclarations inhumaines, infâmes et indignes de Jair Bolsonaro. L’actuel président de la République attaque la vérité historique, incite à la haine et à la violence, offense et méprise des citoyens qui se sont battus et se battent……

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Sommaire « Pourquoi la psychanalyse, aujourd’hui ? »

Argument Le défi freudien Christian COLBEAUX Image et représentation Jean-Pierre MEAUX Ça me parle bien ! Jean-Louis CHASSAING Interventions Elie DOUMIT et Roland CHEMAMA La psychanalyse est sans pourquoi ? Marc VINCENT Familles nouvelles, nouvelle clinique ? Guy VOISIN A quelles valeurs un psychanalyste de réfère-t-il ? Roland CHEMAMA Comment penser la clinique et la psychanalyse aujourd’hui ? Marie-Jeanne SEGERS Qui d’autre que le psychanalyste peut entendre la vérité du sujet ? Philippe COLLINET Jusqu’où nous emporte la logique néolibérale ? Isabelle DEVOS Le point de rencontre avec le réel s’est-t-il déplacé ? Christine JASAITIS Enfin un rapport sexuel réussi ! Annick OUTERS Rendre intelligible « l’autre texte » Jean COOREN Rencontres avec des enfants autistes : 1979-2012 Jean-Michel LECOMPTE

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L’homme aux rats

La névrose de l’Homme aux rats Samedi 12 et dimanche 13 mars 2016 9h30-17h30 Espace Reuilly 21 rue Hénard, 75012 Paris Organisateur : ALI Responsables : Jean-Paul Beaumont, Jean-Louis Chassaing, Martine Lerude, Jean-Jacques Tyszler Relire Freud ne va pas sans surprises. Des notes prises chaque soir pendant les quatre premiers mois de l’analyse (d’octobre 1907 à fin janvier 1908) au cas publié en 1909 qui vaudra comme description princeps de la névrose obsessionnelle, on s’émerveille de voir que la psychanalyse s’invente, fonde sa technique et déjà se transmet. Un cas, un seul – et un psychanalyste, le fondateur de la psychanalyse, et sa position particulière. Des traits particuliers du cas, Freud, avec ses convictions théoriques (et malgré elles ?) vise à isoler l’universel de cette névrose, comme il veut formaliser des règles techniques de la cure. Pourtant, alors qu’il cherche à vérifier ses thèses, et à instruire voire à endoctriner son patient, c’est une tout autre pratique qui surgit. Non plus l’observation médicale des psychiatres subtils qui l’ont précédé, mais l’écoute : d’emblée une pratique du signifiant et de la lettre, appuyée sur la littérature, le mot d’esprit, l’humour yiddish. Chaque fois le « un psychanalyste » est à l’œuvre seul, et pas si seul puisqu’il tient……

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