Schreber

Sur les rapport d’une femme avec la psychose Schreber stabilise donc son délire hallucinatoire en se faisant femme. Avec une double restriction : Il se voit comme La femme, génératrice promise d’une nouvelle humanité, imaginairement présente grâce au miroir sans cesse consulté. Cette situation ouvre quelques questions qui ne paraissent pas négligeables : – quelle est la relation d’une fille au Nom du Père ? – que signifie pour elle « castration » ? – si son domicile est l’Autre, peut-il être particulier ? – à être une, n’est-elle pas le phallus ? – d’être Autre, a-t-elle un Autre et sinon, d’où lui vient son message ? – peut-elle guérir autrement que – comme Schreber – par un transfert sur elle-même ? – l’exigence d’être unique, en est-elle l’expression ordinaire ? Au gré des communications, d’autres questions seront sans doute proposées. Leur intérêt sera d’ouvrir le chapitre, toujours à établir, des particularités de la psychose chez les femmes. Ch. Melman – 8 novembre 2017 –  Quel est le trait spécifique du fou ? –  Une jouissance perso, qui ne pourrait être partagée ; –  Mauvaise réponse. C’est oublier les masturbateurs, l’obsessionnel et puis aussi 
les délires à deux ou collectifs –  C’est être soumis au signifiant sans disposer de l’altérité nécessaire pour……

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Informations

Décès de M. Élie DOUMIT

Lisboa, août 2019

Lisboa, août 2019

  M. Élie Doumit, né le 13 août 1936 à Knaitt au Liban, est décédé ce lundi   29 mars 2021 à Lille. Élève de Lacan, il suivit son séminaire, et membre de l’Association Lacanienne International, M. Doumit exerçait la psychanalyse à Lille, Rabat et Casablanca.

 En 1997, M. Doumit fonde l’Ecole Psychanalytique du Nord, devenue École Psychanalytique des Hauts de France-membre de l’ALI.

 Titulaire d’un doctorat de philosophie des sciences, M. Doumit a enseigné l’épistémologie et la psychanalyse à l’Université Charles De Gaulle à Lille.

 M. Doumit a fait paraître récemment deux livres aux EME Éditions : « Lacan ou le pas de Freud. Mythes et mathèmes » en 2017 et « Le réel en psychanalyse. Entre épreuve et preuve » en 2019.

M. Doumit a joué un rôle essentiel dans la formation et la diffusion de la psychanalyse dans notre région, ainsi qu’au Maroc et au Liban.

IN MEMORIAM

Philippe Collinet : Élie Doumit était un Enseigneur. Il jonglait et faisait tourner les quatre discours dans un dire qui n’appartenait qu’à lui et qui nous laissait sidérés ou ébahis.Rattrapée par le Réel du grand Autre, sa voix reste inoubliable.Sympathie avec ceux qui l’ont approché du plus loin au plus intime.

Annie Peltier : Merci d’abord pour avoir accepté d’être mon analyste.
Merci pour le chemin parcouru avec vous en analyse et d’abord d’avoir accepté de faire ce voyage avec moi. Merci pour votre enseignement, qui ne cessera jamais de nous enrichir.
Merci pour les cours, les séminaires, les journées d’études, les rencontres-débats, les présentations de malades, les après-débats: les repas partagés avec vos invités.
Que de souvenirs, à la mairie de Lille, à la Mgen, puis à la fac de lettres. Les lettres si chères à vos yeux, symboliquement. Et enfin, rue Malus et à Binet. Merci Monsieur Le Professeur.
Merci Monsieur « Doux Mythe », en nous, il nous arrivait de vous nommer comme cela. Ce jeu de mots, vous le connaissiez, il ne vous a pas échappé, vous l’utilisiez parfois. Si le mythe a un caractère sacré, au jour où vous nous quittez, c’est que désormais vous entrez dans la légende.
On ne mesure pas encore la chance qu’on a eue de vous avoir rencontré, eh bien pour tout cela simplement, merci. Mes pensées vont à votre famille à qui j’adresse mes sincères condoléances.
 

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HOMMAGES A CHARLES MELMAN

 

Chères et chers collègues, 

C’est avec une grande tristesse que j’ai appris hier soir le décès de Charles Melman. 

Il avait fondé, avec quelques autres collègues, l’Association freudienne, qui devint internationale puis lacanienne. Il avait été à l’initiative de la création des écoles régionales et Elie Doumit avait fondé notre Ecole. 

Son engagement dans la Cité aura été indéfectible et c’est ce choix qui m’avait amené à suivre son enseignement. Hors les murs du divan, une psychanalyse pouvait rendre compte des maux de la civilisation. Lecteur infatigable de Lacan, il nous apprenait à dénouer les fils énigmatiques que ce dernier avait tressé à notre usage. 

Il aura marqué notre Ecole d’un éclat de voix, pas tant incongru qu’actualisant nos dissensions. 

Il m’aura laissé, quant à moi, une marque irréfragable : qu’au-delà de toutes les divisions possibles et imaginables, de celles que l’on peut rencontrer quotidiennement, une voie était possible, d’une discrète fraternité, psychanalytique. De celle que Lacan avait pu appeler de ses voeux.

J’adresse à sa famille nos plus sincères condoléances. 

 

Guy Voisin, 

Président de l’Ecole Psychanalytique des Hauts-de-France, membre de l’ALI.

 

 

HOMMAGE À CHARLES MELMAN

Après Sigmund Freud et Jacques Lacan, Charles Melman est de la lignée des médecins neuropsychiatres psychanalystes cliniciens qui considèrent la psychanalyse comme la sœur aînée de la médecine où l’on dépose les doléances du corps et de l’esprit réunis quand le lieu de l’Autre vient à manquer. Charles Melman faisait corps avec la médecine, la psychanalyse, sa pratique, son enseignement, son école, sa présence d’esprit y était incomparable.

L’Homme sans gravité, sa nouvelle économie psychique, témoigne d’une lucidité pénétrante dans la description de l’homme postmoderne sans limites à la jouissance.  La dysphorie de genre nous alerte devant les dérives anthropologiques qui compromettent aujourd’hui les attributs du genre humain. Aux progressistes scientistes qui nous promettent un monde sans limites où tout est possible, il répète que la saturation des objets de la demande ne saurait combler le manque de l’objet du désir : « C’est une illusion de pouvoir espérer réaliser une jouissance qui serait un peu plus satisfaisante que celle que nous offre la différence des sexes et l’identité sexuelle toujours conflictuelle.»

 L’une de ses dernières préoccupations était « Le symptôme de Lacan ?» Au cours de cet ultime séminaire, c’est le symptôme du psychanalyste qu’il interroge, le sien et le nôtre, nos inhibitions et nos angoisses face au réel de l’objet insaisissable. Il ne cède rien aux concepts de la psychanalyse ni au désir de l’analyste.

Merci Charles Melman.

Avec tous ceux qui l’ont aimé, suivi, croisé, accompagné, ou simplement écouté, je partage la peine.

 

Philippe Collinet

 

 

 

 

Il est des êtres que l’on imagine immortels – avec cette part de déni teintée d’idéalité.Défier le temps, c’est feindre d’ignorer la pulsion de mort qui toujours guette.

Merci Charles MELMAN pour ces années sur le divan riches de découvertes dans l’exploration de ce que recèle notre Inconscient à la faveur de l’élucidation de nos fantasmes.

Merci pour ce grand oeuvre foisonnant dans de multiples écrits et ces paroles dont l’effet mesuré ne masquait guère la conviction de la visée.

Merci pour ce long parcours à la suite de Jacques LACAN, avec les élaborations qu’exigent les transformations de l’ère présente.

Merci pour cette attitude qui se voulait critique sous l’effet d’une passion non dissimulée.

Merci pour ce combat de toute une vie dont le réalisme n’excluait pas une sympathie sous laquelle perçaient des encouragements à aller de l’avant yeux ouverts

 

Jean-Pierre Meaux

 

 

Je me souviens quant à moi des allers-retours de Charles Melman sur Lille dans les années 90 …Il venait nous parler de la psychose puis de la névrose obsessionnelle ..de façons tellement claire et engagée que j’ai pu m’approprier la psychanalyse et adhérer à l’association Freudienne Internationale ..C’est là que pour moi commença le chemin de la psychanalyse .

 Il est resté ce désir engagé dans le travail porté par un sourire accueillant…

Merci monsieur Melman.

 

Annick Outters

 

 

Elie Doumit l’appelait Charlemagne, ce qui n’était pas sans lui conserver sa grandeur, malgré leurs divergences !

 

Hedwige Vanderhaghen

 

 

 

Vient de paraître

pour commander le livre:

https://www.editions-academia.be/livre-miettes_psychanalytiques-9782806637666-73505.html

pour commander le livre: https://www.editions-academia.be/livre-espace_et_temps_en_psychanalyse_la_sorciere_lacanienne_elie_doumit-9782806637642-72638.html

Sous la direction de
Marika Bergès-Bounes, Jean Marie Forget
avec Sandrine Calmettes, Catherine Ferron et Christian Rey

  Quels appuis les enfants et les adolescents peuvent-ils trouver dans un monde où l’impératif de jouissance et d’immédiateté, d’urgence même, prend le pas sur la fiabilité de la parole des adultes ?

Nombreux sont les jeunes patients désemparés, désespérés et les parents en désarroi. Les initiatives des jeunes se manifestent par des mises en actes, des agitations, des « crises », par des troubles du comportement ou des conduites addictives (toxiques, écrans, etc.), par des phobies et des décrochages scolaires. Les enseignants et les éducateurs en témoignent et les cliniciens sont désormais très sollicités sur ces questions.

Ces symptomatologies floues, oscillantes, flottantes, peu systématisées, sont difficiles à aborder. Elles témoignent d’un malaise dans le rapport des jeunes au symbolique, à la parole, à leur inscription dans les lois du langage et à l’accès à une position sexuée. À partir de leur pratique, les auteurs transmettent leur parcours de réflexions et d’interrogations pour comprendre les appuis que cherchent les jeunes dans la construction personnelle de leur identité.

Marika Bergès-Bounes, Jean-Marie Forget, Sandrine Calmettes, Catherine Ferron et Christian Rey sont psychanalystes, membres de l’ALI.

 

Avec la participation de : Françoise Bernard, Isabelle Debrus-Beaumont, Sophie Dencausse, Nathalie Enkelaar, Josiane Froissart, Hélène Genet, Joseph Giogà, Jean-Pierre Lebrun, Martine Lerude, Robert Lévy, Charles Melman, Martine Menès, Annick Petraud-Perin, Karine Poncet-Montange, Louis Sciara, Corinne Tyszler                                                                             

Ailleurs

Quand le Réel prend le mors aux dents. Etudes de « La Troisième ».
Journées d’étude organisées par l’ALI avec la participation de l’AMCPsy
ALI JE juin2021 final page1
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Soirée – Études à propos du Réel en Psychanalyse : Incidences cliniques ? Responsable : Jean-Louis Chassaing
2021 0521 ALI AUVERGNE
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Journée inter-régionale de préparation au Séminaire d’Été 2021
annonce prepa page 0001

Nouvelles publications

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Réel.jpg.

 

En reprenant très rigoureusement et très pédagogiquement les grandes articulations de l’enseignement de Lacan, Élie Doumit déplie patiemment les enjeux de cette histoire et de cette parole, non sans y rencontrer l’impossible et ainsi y laisser entrevoir, par la lettre, ce que serait l’épreuve et la preuve du Réel.

 
Actualité du Malaise

Néolibéralisme et Jouissance

Christian Colbeaux

Editions Borromées

Distribution L’Harmattan


 

Lacan ou le pas de Freud.

Mythes et Mathèmes

Elie Doumit

EME Editions, Distribution L’Harmattan


 

Femme et Psy

Tirésias

Préface Oedipe

Editions Borroméennes

 

 

Partout et nulle part

Hieronymus

Editeur : Ateliergaleried (30 juin 2017)

 

 

 

 

 

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NET ADDICTION ?
Du jeu à la désaffiliation sociale

 

Christian Colbeaux (dir)

L’Harmattan, collection « Psychanalyse et civilisations »

Texte Fondateur

On sait que Lacan s’adressait à « tous », en prenant, bien sûr, à témoin les analystes. Aussi est-il permis de supposer que dans cette adresse, il allait à l’encontre de tout rassemblement où l’on se retrouverait « entre soi »,indiquant ainsi la condition nécessaire pour que l’enseignement de la psychanalyse ne se dégrade pas en une pratique initiatique réservée à ceux qui auraient partagé la même expérience. L’enseignement de la psychanalyse requiert ainsi un espace où l’analyste est appelé à élaborer ce qui, de la spécificité de son expérience, est susceptible d’être transmis, par delà la simple fascination qu’elle pourrait susciter. Certes, il y a un savoir qu’on ne peut produire qu’à la condition d’en avoir payé le prix, mais il est attesté que ce savoir ne peut valoir que dans l’adresse à tous, avec cette gageure que chacun y entende ce qu’il peut.

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