Publications
Melody Bonny – 2023
Créer.
Comment une création surgit ?
S’intéresser à ce qu’il y a entre ce qui n’est pas encore et à ce qui advient est le sujet de ce travail. Le moyen de l’approcher est double. D’une part, le travail fait avec les artistes est de s’efforcer à faire entendre comment le processus de création se dit et se raconte. D’autre part, utiliser la psychanalyse comme outil permet d’entendre au delà du dire. Le travail chemine vers une réflexion en miroir pour s’ouvrir au monde. Jacques Lacan de dire « L’artiste précède le psychanalyste et il n’a pas à faire le psychologue là où l’artiste lui fraie la voie » pose l’humilité à tenir et des points de jonction pour une trame commune.
Journées d’hommage au travail d’Elie Doumit
Ecole psychanalytique des Hauts-de-France – 2024
Enseigner, psychanalyser : deux métiers impossibles pour Freud qui n’eut de cesse de les exercer.
Elie Doumit, philosophe, logicien et psychanalyste, œuvra de même. Se partageant entre enseignement universitaire, pratique d’analyste et tenue d’un séminaire de psychanalyse, à partir duquel il fit école, offrant à publications (Lacan ou le pas de Freud, Le Réel en psychanalyse, Espace et temps en psychanalyse, Miettes psychanalytiques, aux éditions EME).
Marika BERGES-BOUNES, Jean-Marie FORGET – 2024
Avec la participation de Véronique BELLANGE, Norbert BON, Claire BRUNET, Sandrine CALMETTESSophie DENCAUSSE, Nathalie ENKELAAR, Catherine FERRON, Josiane FROISSART, Hélène GENET, Nazir HAMAD, Dominique JANIN DUC, Philippe LACADEE, Marie-Christine LAZNIK, Jean-Pierre LEBRUN, Martine LERUDE, Annie MAURIN FELTIN, Karine PONCET-MONTANGE-JOLY, Christian REY, Tania ROELENS, Louis SCIARA, Corinne TYSZLER
La notion de séparation ne renvoie pas à un cadre théorique bien défini mais elle ouvre de multiples questions cliniques, des plus banales aux plus dramatiques. Les auteurs rendent compte de leur pratique et de leurs élaborations théoriques.
La notion de séparation ne renvoie pas à un cadre théorique bien défini mais elle ouvre de multiples questions, des plus banales liées aux situations ordinaires de la croissance de l’enfant aux plus dramatiques qui s’apparentent davantage à des ruptures. Leur retentissement est variable selon chacun : entre une banalisation totale de l’événement et un vécu de catastrophe d’un traumatisme singulier ou collectif.
Dans la clinique quotidienne, les jeunes confrontés à une séparation peuvent réagir par des moments d’angoisse, de panique, de désespoir ou par des explosions de rage, voire par des effondrements dépressifs. Ces expressions parfois extrêmes peuvent surprendre, bousculer, voire heurter les proches de l’enfant. Elles exigent d’évaluer la gravité de la situation, d’en rechercher la compréhension, voire d’en effectuer une « traduction » comme on le ferait d’une langue étrangère. Celle-ci permet de repérer que souvent l’enjeu est tout autre que celui qu’on pouvait initialement supposer.
Les adultes qui entourent l’enfant et l’adolescent – parents, enseignants, responsables de tous ordres, cliniciens – se doivent d’être attentifs à ces manifestations symptômes qu’il convient de considérer comme des appels à l’aide nécessitant de comprendre ce qui se joue ainsi pour permettre une approche de soins adaptée.
2023
Avec la participation de Gérard AMIEL, Jean-Paul BEAUMONT, Marika BERGES-BOUNES, Jean-Louis CHASSAINGAlexis CHIARI, Fernanda COSTA-MOURA, Sophie DENCAUSSE, Michèle DOKHAN, Marc ESTENNE, Thierry FLORENTIN, Omar GUERRERO, Freddy GUILLOTEAU, Nazir HAMAD, Valentin HUSSON, Claude LANDMAN, Monique LAURET, Jean-Pierre LEBRUN, Olivier MANNONI, Marc MORALI, Valentin NUSINOVICI, Dominique Jacques ROTH, Esther TELLERMANN, Micha VANDERMEULEN
Que dire de la haine actuelle qui aujourd’hui se déploie dans un rejet du langage et du sexuel ? N’est-elle qu’un prolongement des mécanismes repérés dans le champ social et dans la clinique en 2002 par Charles Melman, ouvrant à l’hypothèse d’une nouvelle économie psychique ? Faut-il y voir une torsion supplémentaire, le déchainement — la désintrication comme le disait Freud — de la haine de soi, c’est-à-dire l’exacerbation d’une contradiction interne au parlêtre, un côté de lui-même repoussant l’autre, que nous pourrions nommer une « passion du Réel » ? Si tel est le cas, sommes-nous condamnés à une exclusion de plus en plus large, qui visera tout autant le sujet en l’Autre — de nouveaux génocides sont inévitables — que le sujet en soi — à savoir l’autodestruction ? Le poumon d’acier au UN par UN comme sinthome peut-il encore faire symptôme dans le champ social ? Ou pour le dire autrement, quelle valeur accorder aujourd’hui à l’affirmation de Lacan : l’inconscient, c’est le politique ?
Marika BERGES-BOUNES, Jean-Marie FORGET – 2023
Avec la participation de Francoise BERNARD, Isabelle DEBRUS-BEAUMONT, Sophie DENCAUSSE, Nathalie ENKELAARJosiane FROISSART, Hélène GENET, Joseph GIOGA, Jean-Pierre LEBRUN, Martine LERUDE, Robert LEVY, Charles MELMAN, Martine MENES, Annick PETRAUD-PERIN, Karine PONCET-MONTANGE-JOLY, Louis SCIARA, Corinne TYSZLER
Les symptômes actuels des enfants et des adolescents, souvent incompréhensibles, révèlent leur quête de repères symboliques fiables. À partir de leur pratique, les auteurs transmettent leur parcours de réflexion pour dégager les appuis que cherchent les jeunes dans la construction de leur identité.
Quels appuis les enfants et les adolescents peuvent-ils trouver dans un monde où l’impératif de jouissance et d’immédiateté, d’urgence même, prend le pas sur l’acte d’une parole fiable et sur le symbolique ?
La clinique nous montre de jeunes patients désemparés, désespérés et des parents en désarroi. Les initiatives des jeunes se manifestent plutôt par des mises en actes, des agitations, des « crises », par des troubles du comportement ou des conduites addictives (toxiques, écrans, etc.), par des phobies et des décrochages scolaires. Les enseignants et les éducateurs en témoignent et les cliniciens sont désormais très sollicités sur ces questions.
Les auteurs explicitent tout d’abord ce que le monde humain attend d’une transmission du symbolique et en quoi consiste le symbolique.
Ils présentent les manifestations par lesquelles se révèle la quête des jeunes dans leur famille, à l’école, et dans les demandes d’aide qui sollicitent les cliniciens. Si leurs apparences sont souvent surprenantes, l’analyse qui leur est consacrée permet parfois de déboucher sur des issues singulières tout aussi inattendues.
Ils situent ensuite la tonalité de cette clinique des jeunes dans la logique sociale du monde actuel, en s’interrogeant sur la pertinence des repères qui ont jusqu’alors servi de référence au monde adulte et qui, s’ils ne sont pas pensés autrement, sont condamnés à perdre leur efficience.
La fiabilité des appuis offerts aux jeunes dans leur quête est liée à la rigueur de la parole et du langage de l’adulte. C’est cette assurance qui permet à l’enfant ou à l’adolescent d’oser se lancer pour construire son identité.
FILMS DE FAMILLE - COMPLEXES FAMILIAUX
Philippe Collinet – 2023
Les conflits familiaux nous concernent tous. Ce livre est l’essai d’en aborder la compréhension par les outils que la psychanalyse tente de nous offrir et d’en proposer une illustration par les films que le cinéma nous donne à voir depuis son invention. Ce n’est pas un guide de développement personnel pour l’ harmonie familiale, mais simplement un éclairage sur la complexité́ des rapports humains au sein de la famille. Ceci le place dans une position originale, sinon unique, parmi les nombreuses publications actuelles. Il s’adresse avec simplicité, à tous ceux qui cherchent à comprendre ou approfondir les liens familiaux qui les unissent pour le meilleur et pour le pire, nul besoin d’être spécialiste ou expert pour s’interroger sur la vie de famille au quotidien.
Extraits de la préface
« La lecture de ce livre est stimulante, rafraîchissante. Elle nous permet non seulement de rencontrer un psychanalyste cinéphile mettant son regard à l’écoute « sans a priori ni préjugés », mais encore un auteur qui avec une courageuse lucidité rappelle la spécificité du « parlêtre » humain et la spécificité hominisante du stade du miroir. Il nous dit bien que cabinet du psychanalyste et séance de cinéma peuvent être des espaces-temps en miroir où notre monde « humain trop humain », si beau et si familièrement inquiétant est convoqué.
L’auteur n’hésite pas, au nom de l’humanisme, à rappeler quelques invariants de l’humaine condition : il y a des hommes, des femmes, des enfants, des adolescents enfermés dans un labyrinthe familial. Il ose cette question de grande actualité : « le père a-t-il encore un nom ? » Il accepte de s’exposer : il écrit sur le divorce, questionne une sexualité « libérée » des différences, souligne la tendance de certains films à présenter l’animal langagier humain comme porteur du Réel « d’un corps sans âme ». En prenant la parole, il atténue la résonance inquiétante d’Emmanuel Levinas, constatant qu’à notre époque : « la parole a perdu la parole ».
L’ÉDITEUR poursuit le tressage des liens qui unissent le cinéma et la psychanalyse. En publiant ce troisième ouvrage, il enrichit la collection Cortex PSYCHANALYSE ET CINÉMA. Il réaffirme la nécessité du nouage des trois registres de l’Imaginaire du Symbolique et du Réel dans une structure borroméenne pour que tiennent les éléments qui constituent notre humanité, face au transhumanisme et aux Liens artificiels du monde virtuel.
Entre Chien et Loup
Hiéronymus – 2023
De quelle liberté disposons-nous ?
Pas de celle qui nous est accordée – car celle-ci varie beaucoup au gré des circonstances auxquelles nous nous trouvons soumis.
Mais plutôt de celle qui se révèle à la faveur de situations insoupçonnées ou trop évidentes.
Quelques occurrences inattendues peuvent nous surprendre, à la limite entre ce qui constitue notre ordinaire et un surnaturel.
Ne passons nous pas à côté de certaines réalités sans nous en douter ?
Entre fortuit et plausible la distinction peut être ténue.
Elie Doumit – 2022
La psychanalyse serait-elle « une opération de sorcière » ?
Dans un premier livre Le pas de Freud, Élie Doumit avait déjà montré comment la contingence entre mythe et mathème impliquait un changement de cap dans l’expérience de l’analyse. Son deuxième ouvrage Le Réel en psychanalyse reprenait l’interrogation de Lacan sur et à partir de la disjonction du Réel et du Symbolique.
Dans ce troisième opus, Espace et temps, l’auteur manipule avec délicatesse la figure surprenante de la sorcière évoquée par Freud. Avec l’écriture particulièrement déconcertante du noeud borroméen, Lacan fait écho à la « sorcière métapsychologique », une écriture topologique qui semble cependant exclure toute dimension subjective et ne répondrait pas à la question du symptôme. Élie Doumit rend compte de cette impasse dans le dernier enseignement de Lacan et interroge la possibilité même d’une analyse. En psychanalyse, il n’y a pas de savoir qui ne soit animé par une croyance qui s’articule dans un autre espace pour l’écriture du symptôme, écriture qui ne dure pas et qui reste hors savoir.
« Aucun savoir ne suffit à tout et le tout nous échappe. » Et il ne faudrait pas que la sorcière devienne humaine, trop humaine…
Elie Doumit – 2022
Quel sens trouver en psychanalyse dans un monde en miettes, où faire l’expérience de devenir est un défi ? Devant l’incontinence des pulsions politiques, économiques et sociétales, Élie Doumit ouvre des pistes pour penser l’acte psychanalytique. L’auteur soulève les questions qui permettent de soutenir sans duperie le désarroi d’un sujet engagé dans un conflit hégélien avec l’autre et avec lui-même, et, en deçà de ce conflit, il questionne ce que veut dire prendre la parole à l’intérieur même de ces discours qui nous impliquent.
Le « part-court » en psychanalyse peut parfois ressembler à une traversée du désert, où il faut apprendre à perdre. Ce n’est pas sans déployer l’espace et le temps d’un apprentissage.
Dans cet ultime recueil, les articles et communications choisis par l’auteur sont des miettes qui incitent notre voracité. Sans céder sur l’exigence de l’analyse, Élie Doumit nous invite finalement à dire – ce que l’on peut – et ainsi à « ne pas perdre le Nord ».
Malaise dans l'incivilisation
Hiéronymus – 2021
Là où nous retrouvons nos héros :Rouletabosse, Jodie et Emmanuel, aux prises avec là où la modernité nous entraîne.Oscar et Felix peuvent-ils être fi ables dans cette ronde où quelque aventurisme se trouve soumis à un futurisme implacable ?Au temps des robots, des cyborgs… ou pire…1 – Oscar et Félicie : ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés.2 – Impéritie et péripéties : eugénisme et productivisme sont les deux mamelles qui circonscrivent la circonférentielle.3 – La vedette des éprouvettes : qui peut le plus peut le moins.4 – Je ne suis pas celui que vous pensez : quoi qu’on en dise, il peut y avoir tromperie sur la marchandise.5 – Pauvres de nous : ce qui est à l’envers, il faut le remettre à l’endroit.6 Cyborg and Cie : changer de condition mérite mûre réflexion.7 – Un couac dans les abaques : ignorer la peur n’évite pas le danger.8 – Hibernatus : de l’intérêt de rester quelque temps en froid avec ceux qui vous mènent la vie dure.9 – Réveil à nul autre pareil : réchauffé, c’est meilleur.10 : Calamity – ET : on a toujours besoin d’un ami.11 – Vous pouvez toujours demander la lune : là où gravir et la décrocher vous permet de rebondir en ricochet.12 – Postmodernité : avoir la tête dans les étoiles ne peut suffire à vous ravir.En passant d’un présent qui est notre futur à un futur qui est notre présent – puis en passant à autre chose pour y revenir – car le vivant est un continuel recommencement.
Demain et maintenant
Hiéronymus – 2020
Comment échapper à ce qui vous a enveloppé. Comment parvenir à quelque hauteur quand vous ne pouvez soutenir ce dont vous êtes l’auteur. Comment rester en compétition sans avoir tort, alors que vous disposez de pléthore de dispositions. Comment peut-on être une vedette en matière d’informatique et se trouver en dette parce-que bourré de tics. Comment, sans quitter son âme soeur, devenir bâtisseur patenté. Comment utiliser quelques mânes pour viser ce qui jamais ne fane. Comment ceux qui règnent utilisent vos penchants pour vous faire entendre le chant des sirènes. Comment ne pas se laisser bercer d’illusion quand on s’est lancé sans réflexion. Comment, dans l’impossibilité de vous défausser, vous gausser de certains à-côtés. Comment vous défoncer avec délectation alors que vous êtes placé aux plus hautes fonctions. Comment ne pas sombrer dans les plus infâmes miasmes quand vous avez l’esprit encombré par vos fantasmes. Comment conserver son calme sans que pour autant on vous blâme. Comment ne pas être agacé par ce qui va vous influencer à la faveur de ce qui s’inscrit étant du dernier cri. Comment rester libre dans vos pensées si dans chacune de vos fibres tout est recensé. Autant d’interrogations qui se posent à nos héros toujours sur les dents – à savoir ceux qui ont déjà fait leur numéro dans des épisodes précédents.
Annick Outters, Marion Whyte – 2020
Madame, ni demoiselle, ni amie, ni copine : femme. Une femme qui rassemble et réfléchit l’image d’une jeune fille puis jeune femme et mère, entière et construite dans sa structure originale, originelle, qui se reconstruit. Elle est lue, entendue, regardée comme sujet, non comme objet de soin ou d’étude. Une femme à la place d’une autre, petite dame ou grande dame qu’importe. Si la place est celle d’un Grand Autre, c’est une autre qui l’accompagne, l’écoute et lui répond. Pour Marion, La place n’est pas vide, et la rencontre se présentifie dans la distance infranchissable du Réel.
Madame, ni amante ni maîtresse : une figure de l’amour courtois, que l’on emmène avec soi en croisade, une correspondante de guerre qui alimente les rêves et les fantasmes d’un amour impossible et interdit, qui protège et canalise les débordements d’un chevalier en campagne identitaire, serait-il Jeanne d’Arc ou Lucifer. Un amour qui précipite les formations de l’inconscient de l’Imaginaire.
Madame, ni ordonnatrice, ni féministe, ni opportuniste, dans cette partie de trente ans, elle ouvre les voies du transfert, elle entre en jeu, le je du sujet qui déplace sur l’échiquier de sa vie, les cavaliers, les pions, les fous, représentants des représentations inconscientes, mises au jour, mises à jour d’un journal qui déploie par l’écriture du quotidien le champ du Symbolique.
Marion, connaît la chanson, connaît la langue. Ici c’est lalangue qui s’exprime. Elle dévoile à ciel ouvert un inconscient qu’elle-même n’a pas à nommer, seulement à l’écrire en respectant le genre. La chose littéraire, c’est son style, ce qui fait la femme ou l’homme même, c’est son symptôme : trouver l’adresse d’un lecteur, d’une lectrice, à rencontrer, à aimer et qui l’aimera.
Marion, pour Madame, ose le genre épistolaire. Avec les habitués du salon de thé, logé au fond de son coeur, elle se fait dialoguiste en écrivant son journal, devenu le personnage incontournable pour révéler ce qui se tait, pour témoigner de ce qui ne cesse de ne pas s’écrire. Pour les autres semblables, elle devient romancière dans le récit de sa vie, interpelant le lecteur par ses ressemblances et ses extravagances sur celui qu’il est et celui qu’il se refuse à être.
Marion connaît sa langue, sa grammaire et son orthographe, ses pièges et ses difficultés. Elle les utilise, peut-être à son insu, on peut en douter, tant ils sont
subtils, comme des bons mots, des mots d’esprit, oui, des lapsus. Ce qui déroute ou agace le lecteur pointilleux et orthodoxe, finit par l’amuser, l’interroger, le questionner sur ce qu’il lit et qui écrit. Le but est atteint. Quand Marion écrit : je est, son être est à la troisième personne bien singulière. Sans faute, je est un autre, comme Rimbaud.
Elie Doumit – 2019
La psychanalyse est une histoire de parole. Mais pas n’importe quelle parole et pas n’importe quelle histoire. En reprenant très rigoureusement et très pédagogiquement les grandes articulations de l’enseignement de Lacan, Élie Doumit déplie patiemment les enjeux de cette histoire et de cette parole, non sans y rencontrer l’impossible et ainsi y laisser entrevoir, par la lettre, ce que serait l’épreuve et la preuve du Réel.
Ces leçons éclaircissent les grandes lignes de la psychanalyse lacanienne tout en laissant aussi la place pour ce qui reste inévitablement dans l’ombre. Les grandes questions résonnent dans la perspective les unes des autres. Ces résonnances multiples invitent le lecteur à entrer de façon très vivante dans l’histoire de la parole en psychanalyse.
Une excellente introduction à la théorie et à la pratique lacaniennes qui nourrira tant le débutant que le praticien confirmé.
Femmes et Psy
Tirésias. Préface d’Œdipe – 2018
Œdipe préface ce livre: il raconte sa propre histoire et corrige les erreurs d’interprétation de Freud qui font de lui un personnage complexé. Il invite le devin Tirésias à tout dire. Si ce dernier joue un rôle secondaire dans la mythologie grecque, il a néanmoins retenu l’attention des psychanalystes car il incarne la possibilité pour un seul sujet, d’une sexualité partagée entre les sexes féminin et masculin.
ÉTHIQUE du DÉSIR
Ouvrage collectif dir. Philippe Collinet – 2018
La psychanalyse ne se fait pas sans intention. Elle vise à libérer le sujet des aliénations qui le retiennent sur la voie de son désir. C’est une démarche éthique qui oriente un projet de vie qui lui donne du sens. Elle tente de repérer et d’aborder les idéaux du moi et du sujet, qu’il soit analysant ou analyste, à la recherche des valeurs que la psychanalyse pourrait supporter dans sa pratique et son discours. Y a-t-il une éthique du désir ? Les participants à ces rencontres ont tenté d’apporter des éléments de réponse face à leurs convictions en regard de la psychanalyse. Ce livre est le recueil de leurs interventions.
LECTURES DE L’ESQUISSE
Philippe Collinet – 2018
« L’Esquisse d’une psychologie scientifique » est un texte jamais publié par S. Freud en dehors de sa correspondance à Fliess en 1895. Ce livre est un outil pour une lecture qui se propose de mettre en parallèle la représentation imaginaire de l’appareil psychique de Freud et l’imagerie médicale actuelle. Repérer « la Chose » qui articulerait le corps et l’esprit. Identifier les premiers concepts fondateurs de la psychanalyse. Enfin réinterroger J. Lacan comme lecteur critique.
Quand l’œil écoute
Ouvrage collectif dir. Philippe Collinet – 2018
Quand l’œil écoute, il peut entendre l’invisible. Le cinéma regarde la psychanalyse, la psychanalyse écoute le cinéma comme ‘’ l’œil écoute’’ la peinture pour Claudel. Interpréter le film, lui trouver une signification rétrospective, construire les rapports d’altérité portés par le film, analyser les effets de la projection, reconnaître sa valeur esthétique, tel était le but d’un petit groupe d’amateurs et de professionnels, du cinéma et de la psychanalyse.
Elie Doumit – 2017
En commentant de façon éclairée le dire de Lacan, les différents articles de ce livre frayent un chemin dans la suite de la démarche freudienne. Non sans la déplacer à condition de se déplacer soi-même et d’expérimenter soi-même les changements de cap et les rebroussements qui font la vie de l’inconscient et de sa logique.
Grâce au style rigoureux, logique, rationnel et pédagogique de Élie Doumit qui ne cède jamais sur les points les plus difficiles de l’enseignement de Lacan, le lecteur pourra se frayer un chemin nouveau dans son abord de la psychanalyse et sa rencontre avec le Réel de l’expérience.
Partout et Nulle Part
Hieronymus – 2017
Là où dans les plus hautes sphères règne une drôle d’atmosphère ;
Là où sans se lasser de ceux qui ont trépassé, Emmanuel et Jodie parviennent à se tirer d’affaire sans avoir trop souffert ;
Là où survient un rêve anticipatoire il ya l’espoir d’une trêve et d’un échappatoire ;
Là où se télescopent les époques et où il s’avère que seul le charme désarme ;
Là où l’actuel ne peut se limiter au factuel ;
Là où pour être branché et pas s’affoler, il est préférable de s’accrocher et ne pas être écervelé ;
Là où l’inné-narrable Rouletabosse, toujours parti en filature, est embarqué dans une invraisemblable aventure ;
Là où plutôt qu’être plongé dans la médiocrité, il vaut mieux être léger dans la félicité.
NET ADDICTION ? Du jeu à la désaffiliation sociale
Christian Colbeaux (dir) – 2016
L’addiction à l’Internet existe-t-elle ? La jeune clinique addictive révélée par la technologie numérique dévoile soit des addictions plus habituelles (jeux, sexe, achats, etc.), soit (l’un n’excluant pas l’autre) des pathologies plus avérées (dépression, psychose, etc.). Les nouvelles générations digital natives s’investissent sans retenue dans un lien social en réseaux, ce qui ne saurait être sans conséquences au niveau de la construction de leur subjectivité. Les cliniciens restent partagés quant à la réalité de la net addiction.
Intervenants : Christian Colbeaux, Sophie Jehel, Yann Leroux, Pascal Minotte, Michaêl Stora, Dominique Texier
JE EST UN AUTRE, la psychanalyse aujourd’hui
Philippe Collinet – 2016
Un livre qui tente d’aborder le sujet contemporain au regard de la psychanalyse d’aujourd’hui, celle qui se fait dans la cure et celle qui s’exprime dans un discours. Après tant de critiques d’intellectuels, de mépris des scientifiques, de caricatures médiatiques, les analysants doivent témoigner de leur expérience de l’analyse et de leur parcours, pour justifier le bien-fondé de la cure analytique. C’est le livre d’un analysant, médecin généraliste puis gynécologue enfin psychanalyste, toujours à l’écoute du symptôme et à la recherche d’un savoir qui dirait le sujet dans son être, au delà du symptôme présenté à la médecine par la clinique du corps.
Ici et ailleurs
Hiéronymus – 2014
Comment être assuré que ce que nous appelons réalité est authentique ?
Ce que nous en percevons n’est-il pas différent selon la personne concernée ? Dans ces conditions la part de vérité que nous lui attribuons est toute relative.
A propos de votre façon de recevoir ce qui vous advient, ne vous est-il jamais arrivé de vous demander si autrui en a la même perception ?
Nous n’avons le plus souvent qu’un partiel aperçu du monde environnant. Mettre en relation certains faits observés ouvre des perspectives parfois inattendues.
A notre insu certains parmi nous ont connu de bien curieuses traversées. Sans doute par discrétion n’ont-ils pas voulu ébruiter leur périple. Cependant notre siècle connaît trop de banalité pour que quelque originalité ne soit pas à un moment ou un autre citée. Une existence ordinaire peut, si nous y prenons garde, basculer vers ce qui l’est moins.
Ce genre d’expérience n’a rien d’anecdotique. Le relater n’a peut-être pas été suffisamment relevé. C’est pour combler cette lacune que l’auteur a tenté de raconter quelques unes parmi ces situations vécues hors du commun.
LOI et addiction : Quand l’addiction impose sa loi, quelle loi pour l’addiction ?
Christian Colbeaux – 2014
L’étymologie de l’addiction nous vient du latin «ad–dicare», soit « dit-à » : les esclaves, qui n’avaient pas de nom, étaient «dit-à» leur maître, en l’occurrence, le «pater familias». Au Moyen Âge, l’addiction est une expression juridique qui signifie la mise à disposition contrainte de la personne endettée envers son débiteur. Tabac, alcool, drogue, ne peuvent désormais s’apprécier que dans l’intimité du chez-soi, et encore ? Pour autant, la stigmatisation des substances psychotropes n’empêche pas l’industrie chimique d’abreuver nos concitoyens de benzodiazépines, toutes aussi addictives. La loi républicaine serait-elle clivée ?
Lettres au corps
Philippe Collinet – 2013
Ceci est un recueil de lettres, de billets, de textes que le sujet adresse à son propre corps pour rendre compte des rapports que l’esprit peut entretenir avec ce corps qui l’accompagne et qu’il habite. Cohabitation harmonieuse et orageuse, heureuse, parfois douloureuse. Carnets d’un voyage dans l’intime de l’être où le corps est entendu comme un ’’inconscient’’ qui pourrait au travers de ces pages, au-delà même du récit, exprimer un réel ignoré, indicible, qui ne peut ou ne doit pas s’écrire. Un pari sur l’impossible. Que le lecteur puisse y reconnaître la trace et les facéties de son désir, s’il accepte simplement de s’ouvrir à lui-même en ouvrant ce livre.
SEXE, GENRE ET ADDICTION
Dir. Christian Colbeaux – 2012
Les 3/4 des personnes fréquentant un centre d’addictologie (toxicomanie, alcool) sont de sexe masculin. L’addiction a-t-elle un sexe ? La notion de genre est introduite dans les années 70 : le genre se réfère aux relations entre hommes et femmes basées sur les rôles socialement définis que l’on assigne à l’un ou l’autre sexe. Les « Gender studies » peuvent-elles nous apporter quelques éclaircissements ?