Adresses :
Important
Livret
Pour participer à une activité, merci de téléphoner au préalable à son responsable.
Télécharger le livret d’enseignements :
ici
Activités
Évènements en mars 2023
Llundi Mmardi Mmercredi Jjeudi Vvendredi Ssamedi Ddimanche 2727 février 2023 2828 février 2023 11 mars 2023 22 mars 2023 33 mars 2023 44 mars 2023 55 mars 2023 66 mars 2023 77 mars 2023 88 mars 2023 99 mars 2023 1010 mars 2023 1111 mars 2023 1212 mars 2023 1313 mars 2023 1414 mars 2023●(1 event) 20 : 30: Psychanalyse de l'enfant et de l'adolescent
1515 mars 2023 1616 mars 2023 1717 mars 2023 1818 mars 2023 1919 mars 2023 2020 mars 2023 2121 mars 2023 2222 mars 2023 2323 mars 2023 2424 mars 2023 2525 mars 2023 2626 mars 2023 2727 mars 2023 2828 mars 2023 2929 mars 2023 3030 mars 2023 3131 mars 2023 11 avril 2023 22 avril 2023 Hommage à Moustapha Safouan
Un hommage de Elie Doumit
Fondateur de l’Ecole Psychanalytique des Hauts de France
C’est avec une grande tristesse que j’ai appris la disparition de Moustapha Safouan. De mon estime et de ma sympathie pour Moustapha Safouan, comment en parler ? C’est vainement que nous prétendons maintenir dans nos paroles, ceux qui s’absentent.
J’ai rencontré Moustapha Safouan dans les années soixante-dix à l’EFP, à l’occasion de congrès et de séminaires.
J’ai pu alors apprécier la liberté d’une pensée non tributaire des clichés du moment et le courage de ce psychanalyste étranger, dont l’accent n’avait d’égal que ses interventions aussi bien vivantes qu’argumentées.
Moustapha Safouan s’est senti très tôt responsable dans l’introduction de la psychanalyse dans le monde arabe. Il a œuvré à ce projet par plusieurs traductions en arabe des textes de Freud, notamment La Science des rêves, et par sa participation à des congrès au Maroc et à Beyrouth, ce dernier organisé grâce aux soins de notre regretté collègue Adnan Houbballah dont on peut trouver les actes dans : Actes du premier congrès des psychanalystes de langue arabe, Palais de l’Unesco, mai 2004 Éditions Dar El-Farabi.
Je dois aussi souligner qu’il a été à l’origine du travail que j’ai pu développer au Maroc avec les psychanalystes de le Société Psychanalytique Marocaine.
Moustapha Safouan a répondu avec générosité aux invitations de École psychanalytique du Nord, où les lillois ont pu estimer l’étendue de son savoir, et la probité avec laquelle il exprimait son propos. J’ai constaté à cette occasion, au cours d’entretiens et de discussions plus personnelles, l’intérêt qu’il portait à l’histoire des sciences et au rapport entre science et psychanalyse, comme il l’a si clairement démontré dans son ouvrage Le Puits de la vérité.
Puissions-nous nous souvenir de Moustapha Safouan dans notre travail où son œuvre ne doit pas cesser de nous inspirer.
Lille, 11 novembre 2020.
Elie Doumit
Hommage à Jean-Marie Bedoret
C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de Jean-Marie Bedoret. Il avait rejoint les rangs de l’Ecole Psychanalytique du Nord, Pas-de-Calais et Somme dès sa création en répondant à l’appel d’ Elie Doumit, son fondateur, en1997.
Associé aux travaux de notre Ecole, notamment par sa participation aux différents groupes du dunkerquois, (nous nous réunissions dans un petit bureau de son service d’alcoologie du Centre Hospitalier pendant la pause déjeuner) il avait rapidement conduit une réflexion sur l’art et la psychanalyse, gageant que cette ouverture vers un « ailleurs, aidait à penser sa vie et éviter l’échouage ». Et il m’avait sollicité pour participer à ces échanges durant lesquels j’ai appris à partager mon travail.
J’ai rencontré Jean-Marie pour la première fois dès mon arrivée à Dunkerque, en 1992, puisque nous travaillions dans le même service de protection judiciaire de l’enfance en danger. Il avait proposé de contribuer aux réflexions de groupes de « supervision », comme ils étaient appelés alors, groupes d’élaboration des pratiques socio-éducatives auprès des enfants et des adolescents et leur famille en déshérence : il professait volontiers que le travailleur social était le dernier maillon de cette chaîne qui retenait et reliait les individus au social.
Il avait obtenu de son administration hospitalière d’accueillir, fin 1999, les travaux de l’Ecole sur le thème : Œdipe 2000, et au-delà.
En partenariat avec le musée du LAAC de Dunkerque (Lieu d’Art et d’Action Contemporaine) il animera pendant de nombreuses années un atelier d’échanges autour d’œuvres exposées, avec pour projet de considérer « l’originalité des créateurs : les têtes chercheuses de l’homme . »
En 2002, il interviendra aux journées de l’Ecole, Responsabilité et Inconscient, et à partir de son expérience, il y soulignera que « la responsabilité du psychiatre est sans doute du coté de ces idéaux d’authenticité et de non dépendance comme repères éthiques ».
En 2012, je lui proposerai de participer à l’élaboration du programme des journées Les enfants ont-ils la parole ? au cours de laquelle il interviendra. Dans sa communication intitulée l’Ecole dans tous ses états il remerciera le fondateur de l’école pour son projet d’enseignement auquel il adhéra « sans me sentir pris », disait-il, « dans une doxa ghettoïsante. »
Je l’avais de nouveau sollicité récemment, alors qu’il était déjà dans la maladie, pour participer à un groupe de travail initié par nos amis belges sur la sublimation. Il était toujours enthousiaste et a suscité l’intérêt et l’engouement des collègues participant par ses remarques et sa curiosité perpétuelle.
Comme en témoigne son ouvrage l’Abécédaire, L’art à mots couverts (éditions ateliergalerieditions, 2018), il se disait, en citant Nietzsche : « être athée mais fasciné par le sacré », le sacré de la création, depuis le creuset de l’atelier, en admirateur, en art-mateur, précisait-il, du travail d’artiste de ses amis.
Jean-Marie m’avait honoré de son amitié et nous trouvions en lui l’accueil bienveillant d’une fraternité discrète.
Guy Voisin,
Méta